Afrique: la Banque Africaine de Développement et la Banque Européenne d’Investissement disent non aux énergies fossiles

Ils comptent parmi les grands bailleurs de fonds pour les projets énergétiques en Afrique : la BAD et la BEI ont chacune à leur manière annoncé qu’elles ne financeraient plus de programmes ayant recours à des sources d’énergies fossiles ou au charbon.

Les perspectives sont en train de changer pour le financement des projets polluants. La Banque africaine de développement (BAD) et la Banque européenne d’investissement (BEI), deux institutions incontournables pour le financement d’infrastructures sur le continent, ont fait savoir qu’elles envisagent de ne plus financer de centrales à charbon pour la première, et de projet liés aux énergies fossiles, pour la seconde.

Le projet de centrale à charbon de Lamu au Kenya semble être le marqueur de cette évolution pour la BAD. L’infrastructure, censée fournir 1 095 mégawatts dans l’est du pays, devait être l’une des plus importante d’Afrique de l’Est. Elle était porté par des investisseurs kényans et chinois, mais alors que sa construction devait à l’origine démarrer en 2015, moult oppositions ont aboutie à ce qu’un tribunal environnemental suspende le projet en juin dernier. Et le haut commandement de la BAD vient de lui emboîter le pas.

La BAD, qui soutenait auparavant ce projet, « n’a pas donné suite à la transaction de Lamu, et ne prévoit pas de le faire dans l’avenir », a déclaré Wale Shonibare, vice-président de la banque pour les énergies, en marge de l’African Investment Forum organisé du 11 au 13 novembre à Johannesbourg, rapporte l’agence Reuters.

Une position renforcée par son président, Akinewumi Adesina, qui selon la même source affirme que la banque, soucieuse des questions environnementales, se concentre sur les sources renouvelables d’énergie, les projets charbonnés risquant de devenir « des actifs échoués » pour la banque.

Concernant la BEI, celle-ci a annoncé qu’elle cesserait de financer de nouveaux projets liés aux énergies fossiles, y compris le gaz, à partir de 2022. Basée à Luxembourg, cette banque de l’Union européenne dont le conseil d’administration est composé de représentants des États membres et de la Commission européenne, a voté jeudi 14 novembre pour sa nouvelle politique d’investissement.


SOURCE: Jeune Afrique

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