Pour son quinzième réapprovisionnement depuis sa création en 1972, le Fonds africain de développement (FAD) vient de rassembler trente-deux pays donateurs, pour soutenir des projets de développement dans les pays les plus pauvres du continent.
Cofinancer le mégaprojet d’énergie solaire trans-sahélien « Desert to power« , soutenir les secteurs privés, l’égalité des genres et le développement d’infrastructures… Le tout afin d’aider au développement des trente-sept pays africains les plus pauvres. Voici le type d’orientations choisies pour utiliser les 7,6 milliards de dollars récoltés pour le réapprovisionnement du Fond africain de développement (FAD).
Créé en 1972 et géré par la Banque africaine de développement, dont il est juridiquement distinct, le FAD octroie des dons et des prêts concessionnels aux États africains les plus pauvres. Il est alimenté par 32 États contributeurs et se voit réapprovisionné tous les trois ans.
Selon la BAD, le FAD « s’attaque aux causes profondes de la fragilité, en renforçant la résilience et en intégrant les questions transversales, telles que le genre, le changement climatique, le développement du secteur privé et la création d’emplois décents ».
Pour sa quinzième mouture, qui couvrira la période 2020-2022, deux piliers stratégiques ont été décidés pour orienter ces financements, indique le communiqué de l’institution : « des infrastructures de qualité et durables visant à renforcer l’intégration régionale ; et la gouvernance humaine et le développement des capacités institutionnelles pour une création accrue d’emplois décents et une croissance inclusive ».
Après avoir récolté 9,4 milliards de dollars en 2010, 7,3 milliards en 2013, et 7,06 milliards en 2016, les représentants du FAD – qui a parfois essuyé des critiques quant à son manque de rentabilité – font un résumé chiffré de son impact depuis neuf ans.
Amélioration de l’accès à l’électricité pour 10,9 millions d’Africains, accès à des infrastructures agricoles et intrants pour 90 millions de personnes (dont 43 millions de femmes), amélioration de l’accès aux marchés et connections entre pays pour 66,6 millions de personnes, réhabilitation de 2 300 kilomètres de routes transfrontalières, amélioration de l’accès à l’eau et des infrastructures d’assainissement pour 35,8 millions d’individus.
Reste désormais à connaître la listes des projets qui seront soutenus au cours des trois prochaines années.
SOURCE: Jeune Afrique
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