Après plus d’une année de négociations avec Acacia Mining, rachetée aujourd’hui par Barrick Gold, la compagnie minière Sarama Resources reprend le contrôle à 100% du projet aurifère de Houndé, dans le sud burkinabé. L’accord intervient au moment où le pays traverse une crise sécuritaire menaçant l’industrie minière.
Au Burkina Faso, la compagnie minière canadienne Sarama Resources reprend le contrôle total du projet aurifère Houndé, à la suite d’un accord avec son partenaire Acacia Mining. Sarama Resources a en effet renégocié les termes de résiliation de son accord avec Acacia Mining, désormais sous la bannière de Barrick, qui a repris en juillet 36% de participation de la compagnie cotée à la bourse tanzanienne. Barrick Gold a abaissé à 1 million de dollars le montant que la société doit lui payer pour reprendre ses intérêts et a échelonné le paiement sur 12 mois. En contrepartie, Sarama Resources a renoncé à certaines conditions de clôture du contrat.
Tout a commencé en novembre 2018, lorsqu’Acacia Mining a annoncé la cessation de ses intérêts dans le projet aurifère Houndé au Sud à son partenaire Sarama Resources. Un retrait justifié à l’époque par sa volonté de se séparer d’actifs non stratégiques pour améliorer son portefeuille d’exploration. Fin avril 2019, Sarama Resources a procédé à une levée de fonds pour une reprise à 100% du projet. La société a récolté un placement privé d’environ 4,4 millions de dollars, faisant du minier Silver Lake Resources – avec un investissement de 2,5 millions de dollars pour un actionnariat de 11,8% – le principal actionnaire de la nouvelle entité. Des fonds qui ont servi à la solder le contentieux avec Acacia Mining, mais aussi à des activités d’explorations supplémentaires sur le site. Les réserves du gisement aurifère de Houndé dans le sud du pays sont estimées à 2,1 millions onces d’or.
Cet accord intervient dans un climat d’insécurité accrue pour l’industrie minière du pays ouest-africain. Le Burkina Faso a subi le 6 novembre dernier l’un des attentats les plus sanglants de son histoire, visant les intérêts du site minier de Semafo et faisant 38 morts. Depuis 2017, le pays a enregistré une dizaine d’attaques ciblant principalement les entreprises aurifères dont les volumes de production annuelle sont évalués à près de 60 tonnes d’or.
SOURCE: La Afrique Tribune
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