La major britannique BP a signé le 8 octobre une lettre d’intention entérinant la cession de 50 % de ses parts dans une licence pétrolière et gazière au groupe italien Eni, avec pour objectif de relancer la prospection dès 2019 grâce à l’appui de ce nouveau partenaire très présent en Libye.
Eni va acquérir un part de 42,5 % et devenir à terme l’opérateur de la licence de BP en Libye. La compagnie pétrolière britannique possède actuellement 85% de cet accord d’exploration et de partage de la production, dont 15% sont détenus par l’Autorité libyenne d’investissement (Libyan Investment Authority – LIA).
Les deux entreprises, ainsi que la compagnie publique Société nationale de pétrole (National Oil Corporation – NOC), ont signé une lettre d’intention à Londres le 8 octobre, ouvrant la voie à un règlement final. Le montant de la transaction n’a pas été rendu public.
L’accord d’exploration et de partage de la production couvre trois zones, deux terrestres sur le bassin de Ghadamès (dans l’ouest de la Libye, à proximité de la frontière algérienne et tunisienne) et un offshore, au large de Syrte (dans le centre de la Libye). Alors que ces droits avait été octroyés en 2007, l’activité de prospection pétrolière est suspendue depuis 2014.
Pour Claudio Descalzi, PDG d’Eni, cité par le communiqué de son entreprise, « il s’agit d’une étape importante qui permettra de libérer le potentiel d’exploration en reprenant les activités de l’ESPA qui sont restées suspendues depuis 2014 ». Selon le président de la NOC, Mustafa Sanala, « cet accord est un signal clair et une reconnaissance par le marché des opportunités que la Libye a à offrir et servira à renforcer nos capacités de production ».
Il s’agit pour BP de relancer l’exploration de ces champs pétroliers et gaziers avec de nouveaux partenaires, dès l’année 2019. « Une collaboration étroite avec l’Eni et la Libye nous permettra de faire avancer la redémarrage de l’exploration dans ces gisements prometteurs », note Bob Dudley, qui dirige le groupe BP. La major britannique pourra bénéficier de l’expertise et des infrastructures de la compagnie italienne en Libye.
Après 2011, après la chute de Mouammar Kadhafi, l’industrie pétrolière du pays a été prise au milieu de la guerre civile, des fractions rivales prenant les infrastructures énergétiques en otage. Le secteur pétrolier a également été durement touché par la baisse des prix pétroliers à la mi-2018.
L’économie libyenne produisait 865 000 barils de pétrole par jour en 2017, selon le BP Statistical Review of World Energy 2018. La production pétrolière était de 1,659 million de barils par jour en 2010, toujours selon la même source. Depuis, la production d’hydrocarbures a connu une hausse et dépasse désormais les 1,2 million de barils par jour, d’après le Financial Times.
Mais la situation demeure incertaine : le 10 septembre, le siège de la NOC a été attaquée des djihadistes présumés, ce qui a coûté la vie à moins deux personnes.
BP ne produit pas de pétrole et de gaz en Libye. La major britannique avait acquis les licences d’exploration en 2007, à l’occasion d’une visite du Premier ministre britannique Tony Blair en Libye, à un moment où certains pays européens tentait de normaliser leurs relations avec le régime de Mouammar Kadhafi, au premier rangs desquels le Royaume-Uni et la France. Active en Libye en 1959, la compagnie italienne Eni possède six blocs pétroliers dans le pays, y produisant l’équivalent de 384 000 barils par jour en 2017, souligne Reuters.
SOURCE: Jeune Afrique
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