La société spécialisée en capital-investissement sur le continent préparerait la création d’un fonds doté de 1,25 milliard de dollars, le plus important dédié au secteur privé africain.
Helios Investment Partners envisagerait de mettre sur pied le plus important fonds de private equity dédié au continent africain, selon le média américain Bloomberg, dont les sources ont tenu à rester anonymes. Le capital-investisseur basé à Londres serait ainsi en discussion avec des gestionnaires d’actifs et des agences de développement concernant une levée de 1,25 milliard de dollars (1,2 milliard d’euros). Le fonds en question pourrait être lancé durant l’année, selon les sources de Bloomberg, qui indiquent néanmoins qu’il n’y a pas d’urgence.
Fondé en 2004 par les deux nigérians Tope Lawani et Babatunde Soyoye, Helios Partners est aujourd’hui dirigé par Zineb Abbad El Andaloussi. Spécialisé dans l’investissement sur le continent africain, la société qui gère près de 3,6 milliards de dollars d’actifs avait clôturé son précédent fonds à 1,1 milliard de dollars en 2015, après l’avoir lancé en 2013. À la table des investisseurs : des fonds souverains, des fonds de pensions privés et publics, des gestionnaires de patrimoines, des fondations et des institutions de développement basées aux États-Unis, en Europe, en Asie et en Afrique.
La société dispose d’un portefeuille d’investissements réparti dans une trentaine de pays, allant des télécoms (Helios Towers, Telkom Kenya, Africatel etc.), aux énergies (Africa Oil, Petrobras Afrique), en passant par les denrées alimentaires (GB Foods Africa).
Dans ce secteur des fonds d’investissement spécialisés sur l’Afrique, Helios devra jouer avec la concurrence qui se met aussi en ordre d’attaque à l’instar d’Amethis, qui devrait prochainement clôturer un fonds doté d’au moins 305 millions de dollars, ou encore de ECP, qui a clôturé un fonds doté de 640 millions de dollars, et ce malgré la faillite du géant dubaïote Abraaj au premier semestre de 2018 qui avait fait craindre un ralentissement du secteur. Cette société spécialiste de l’investissement dans les pays émergents avait investi plus de 1 milliard de dollars dans des entreprises privées implantées en Afrique. Dernier signal négatif en date, le géant new-yorkais Blackstone, qui est sorti du capital-investisseur sud-africain Black Rhino au début de l’année, entérinant ainsi la fin de sa présence en Afrique subsaharienne.
SOURCE: Jeune Afrique
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