L’Ethiopie veut se positionner comme destination privilégiée des investissements dans le secteur minier. Grand producteur agricole, le pays mise en priorité sur les minéraux comme la potasse utilisée dans l’agriculture et les matériaux de la construction pour mieux accompagner le programme d’industrialisation et de libéralisme économique entamé par le Premier ministre Abiy Ahmed.
L’Ethiopie s’engage à supprimer les obstacles à l’investissement dans le secteur minier pour en faire un pilier de l’économie nationale. Le pays est-africain vise à centrer ses efforts sur le développement de gisements de minerais utilisés dans l’agriculture (la potasse) et la construction (le basalte, la pierre ponce et le calcaire), ce qui contribuera à son industrialisation. Le pays de 1 104 300 km² – pour une population de 105 millions d’habitants selon le recensement de 2017, dépend essentiellement de son agriculture (34%) et des services à hauteur de (43,1%). « L’agriculture emploie plus de 80% de la population. Aujourd’hui, l’économie éthiopienne est constituée de 38% par l’agriculture, 20% par l’industrie, et les services à hauteur de 42% », nous a expliqué, en avril dernier, Assefa Mulugeta, directeur général du Foreign Trade Expansion, l’office de promotion des exportations au ministère éthiopien du Commerce.
Aujourd’hui, le secteur minier éthiopien est dominé par l’exploitation artisanale et le pays cherche à attirer les compagnies minières étrangères, pour développer une industrie locale des secteurs clés prédéfinis dans son plan de développement. L’arrivée de nouveaux investisseurs dans le secteur minier devrait permettre au pays de réduire les déficits de sa balance de paiement et de générer des recettes pour le pays où les restrictions sur les devises étrangères restent un sérieux problème pour les entreprises locales. Un frein au développement du secteur privé avec des recettes fiscales qui ne représentent que 12,7% du PIB. Des faiblesses auxquelles le Premier ministre Ahmed Abiy a promis de trouver des solutions en priorité lors de sa nomination l’année dernière en juin 2018. Il avait alors annoncé une évolution du modèle économique éthiopien avant d’entamer une politique de développement du secteur privé à travers des privatisations partielles d’entreprises symboliques, comme Ethiopian Airlines et Ethio Telecom ou encore Ethiopian Electric Power.
« Notre ministère poursuivra ses réformes pour éliminer les incertitudes qui ont freiné le développement de l’industrie minière », a déclaré le 25 novembre le ministre des Mines, Samuel Urkato à Addis-Abeba, relayé par Reuters.
Il est question d’accorder des facilités aux investisseurs dans des minerais susceptibles d’être utilisés dans le secteur agricole, comme la potasse, génératrice d’engrais ou encore dans les minerais utilisés par le secteur des BTP. Pour accompagner le projet, l’Ethiopie prévoit de réviser son code minier, d’ici août 2020, dont la première mouture devrait être connue d’ici mars 2020.
L’objectif est de ramener la contribution du secteur minier au PIB à 10% d’ici à 2030, contre 3% actuellement. Pour se positionner en destination minière en Afrique, l’Ethiopie a abaissé le taux d’imposition des sociétés minières de 35% à 25% et le taux de redevance sur les métaux précieux a été ramené de 8% à 7%, contre 3,5% pour la RDC, donnant une idée de la forte concurrence dans le secteur minier africain.
SOURCE: La Afrique Tribune
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