L’île Maurice démarrera, en septembre, le plus grand chantier de son histoire, la construction d’une ligne ferroviaire baptisée Metro Express. Le contrat de construction a été signé lundi 31 juillet, entre le gouvernement mauricien et la firme indienne Larsen and Toubro , qui a décroché ce projet à 560 millions de dollars. Une première livraison est prévue en septembre 2019.
Le Metro Express est pour l’heure un projet urbain. D’un coût de 560 millions de dollars, ce système de transport reliera les cinq villes du pays, Curepipe, Vacoas, Quatre-Bornes, Rose-Hill, et Port-Louis, situées le long d’un couloir de 26 kilomètres. Traverser ce corridor est actuellement un casse-tête quotidien pour les voyageurs en raison de la saturation du réseau et de la concentration des activités économiques dans cette partie de l’île.
Le tracé du Metro Express comprendra 19 stations où circuleront 18 trains de fabrication espagnole (CAF). Une livraison partielle, de Rose-Hill à Port-Louis (la capitale), est prévue pour septembre 2019 alors que la livraison complète est programmée pour septembre 2021.
30% des voyageurs utiliseront le Metro express
Selon les projections du ministère des Infrastructures publiques et du Transport, 30% des voyageurs mauriciens utiliseront ce service, soit 53 800 par jour. Mais la capacité maximale sera de 160 000 par jour dans les deux directions.
Pensée d’abord comme une solution pour alléger la circulation routière, cette ligne ferroviaire est désormais considérée comme un projet visant à moderniser l’économie de Maurice. «Le Metro Express permettra à Maurice de passer à un nouveau palier économique, » explique Pravind Jugnauth, Premier ministre et ministre des Finances.
Un projet à 560 millions de dollars
La construction d’une ligne ferroviaire, une solution envisagée depuis 30 ans, a fait l’objet de plusieurs études ayant fini dans un tiroir, en raison de son coût prohibitif et des doutes sur sa viabilité économique.
Mais aujourd’hui, un geste de New Delhi envers son petit frère de l’Océan indien va permettre sa mise en chantier. L’Inde accorde à Maurice 275 millions de dollars de don. Le reste du financement sera puisé d’une ligne de crédit de 500 millions de dollars négociée avec New Delhi, remboursable sur 20 ans à un taux d’intérêt fixe de 1,8%. La principale contrepartie connue pour l’heure est l’attribution du contrat de construction à une société indienne.
Un lauréat indien
Le contrat a été décroché par Larsen & Toubro préféré à Afcons, l’autre candidat indien. Le choix du constructeur a été effectué par l’agence étatique Singapore Corporation Enterprise, dont les services ont été retenus par Port-Louis pour veiller à la viabilité économique du Metro Express.
Le PDG de Larsen & Toubro, S.N.Subrahmanyan a présenté ce projet comme son plus grand chantier en Afrique, avec pour ambition d’en faire «une vitrine pour l’Afrique » a-t-il annoncé à Jeune Afrique. «Tout le bataillon de Larsen & Toubro sera à Maurice pour ses travaux », promet pour sa part Sanjay Singh, ingénieur du groupe.
SOURCE: Jeune Afrique
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