« Selon les chiffres du gouvernement, les crimes liés au pétrole ont entraîné une perte de près de 2,8 milliards de dollars de recettes l’an dernier au Nigeria », a estimé le rapport semestriel du Secrétaire général sur les activités du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest, repris par l’agence de presse nigériane, la News Agency of Nigeria (NAN). Des pertes liées essentiellement à la piraterie et aux sabotages des installations pétrolières. Au Nigeria, l’exploitation des ressources en hydrocarbures a causé d’importants dégâts environnementaux, sources d’un mécontentement des populations riveraines, souvent exclues du partage des recettes issues de l’exploitation.
Une situation à l’origine d’une frustration aboutissant à une vague de violence de la part de militants sur les installations pétrolières, avec une recrudescence sur la période 2016 et au début de l’année 2017. Ce n’est qu’à la fin du deuxième semestre de 2017 que la courbe de la production de pétrole a commencé à se redresser, lorsque les attaques se sont réduites. La Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC) a ainsi évalué cette hausse de la production pétrolière à 9% en 2018 par rapport à 2017, dans un communiqué relayé par la directrice générale du groupe, Maikanti Baru.
Mais le pays du général Buhari n’est pas pour autant tiré d’affaire. Le Nigeria qui est parvenu à hisser sa production de pétrole à environ 1,8 million de barils par jour, fait toujours face à des menaces sur ces installations. Au cours de l’année 2018, des sabotages dans certaines parties du delta du Niger, riche en pétrole, freinant la production, ont été rapporté par le groupe Shell implanté sur place.
« La sécurité dans certaines parties du delta du Niger reste une préoccupation majeure face aux incidents persistants de criminalité, d’enlèvements et de vandalisme ainsi qu’à la piraterie terrestre et offshore », a expliqué à Bloomberg, Igo Weli, le directeur général des relations extérieures de l’unité nigériane de Shell, en juin dernier.
Le vol de pétrole brut sur le réseau de pipelines de Shell a été à l’origine d’une augmentation de 50% des pertes de pétrole, a estimé le groupe dans un rapport publié à la fin du premier semestre de 2018.
SOURCE: La Afrique Tribune
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